Définition de DGRIS, E

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE - SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE -

Prononciation : piè-j' ; malgré l'accent aigu, la prononciation fait entendre un accent grave

DÉFINITIONS

1
Machine qui sert à prendre certains animaux. Tendre, dresser un piége.
Un vieux renard, mais des plus fins, Grand croqueur de poulets, grand preneur de lapins.... Fut enfin au piége attrapé
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. v, 5
2
Sémantique : Fig. Ce qui, comme un piége, saisit ou trompe les hommes.
Il était tombé dans le piége qu'il avait dressé à son ennemi
de Claude Favre de VAUGELAS dans Q. C. X, 8
Semer des piéges sur la voie des envoyés
de PATRU dans Plaid. I, dans RICHELET
Souvenez-vous que la mort est proche, parce que vous marchez au milieu des piéges et au travers des armes d'ennemis pleins de colère
de Isaac Louis Lemaistre de SACY dans Bible, Ecclés. IX, 20
N'apprenons-nous pas des saints mêmes combien la concupiscence leur tend de piéges secrets ?
de Blaise PASCAL dans Prov. IV
L'asile [un couvent] qu'elle avait choisi pour défendre sa liberté, devint un piége innocent pour la captiver
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Anne de Gonz.
Quand il [le Seigneur] voulut sauver la ville de Béthulie, il tendit, dans la beauté de Judith, un piége imprévu et inévitable à l'aveugle brutalité d'Holopherne
de Jacques-Bénigne BOSSUET dans Reine d'Anglet.
Il donne dans le piége, achevez sans remise, Achevez de surprendre Argus et tous ses yeux
de QUIN. dans Isis, III, 4
Lâche Abner, dans quel piége as-tu conduit mes pas ?
de Jean RACINE dans Athal. v, 5
On l'adoucit par des paroles flatteuses, on lui donna des espérances ; ce sont les deux piéges où les hommes des deux hémisphères se prennent
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Ingénu, 6
Louis XI... qui n'était pas insensible aux éloges que Balue lui donnait sur son habileté, tomba dans le piége le plus à craindre pour les gens habiles, qui est de croire l'être plus qu'ils ne le sont
de Charles Pinot, sieur DUCLOS dans Oeuvr. t. II, p. 346
Qui donne, se rend maître ; et qui reçoit, se livre ; Les princes, non contents des hommes nés pour eux, Ont des piéges aussi pour les coeurs généreux
de P. LEBRUN dans le Cid d'And. II, 2

HISTORIQUE

1
XIVe s.
Pedica, piege, c'est las à prendre boste
de Victor Henri-Joseph Brahain, dit DU CANGE dans pedica.
2
XVIe s.
Aujourd'hui en siege, demain en piege
de Randle COTGRAVE dans

ÉTYMOLOGIE

1
Berry, pige ; ital. piedica ; du lat pedica (l'accent est sur pe), proprement lien aux pieds, de pes, pedis, pied.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1
PIÉGE. - HIST. Ajoutez : XIIe s.
Or [il] me quide prendre à la piege
de Benoît de Sainte-Maure dans le Roman de Troie, V. 17922

Synonymes de PIÉGE

Termes proches de PIÉGE